«Se libérer du connu»
Indescriptibles et irrésistibles poètes/musiciens tous les deux, Frank Martel et Urbain Desbois n’en sont pas à leurs premiers échanges. Entre eux ça colle et ça ne prend qu’un mot pour que ça décolle. Conversation plutôt métaphysique, entre deux rires tonitruants, Frank nous pointe du doigt l’inconnu qui est au cœur de la poésie et se demande: «est-ce qu’on fait le tour du sujet quand «ça» parle, ou on fait juste se sécuriser?»
Les poèmes
Tous les poèmes mis en musique par Urbain Desbois (à l’exception de «Peina», inédit) se retrouvent aussi sur le plus récent album de Frank Martel, Nulle audace n’est fatale, musique Frank Martel et l’Ouest céleste.
Faire des liens
Dans leur conversation, Frank Martel et Urbain citent quelques philosophes et ouvrages de références, dont Se libérer du connu de Jiddu Krishnamurti, L’art d’avoir toujours raison, Le monde comme volonté et comme représentation d’Arthur Schopenhauer et The Medium is the massage, du théoricien des communications canadien Marshall McLuhan.

Frank Martel, poète et musicien, est né en 1958. Sa vie est entièrement vouée à l’inconnu et au silence qui lui est propre. Découvert en 1979 par le poète et essayiste Phillipe Haeck, il publie deux recueils de poèmes chez VLB Éditeur. Il apprend la guitare et commence à écrire des chansons.
En 1995, il crée Dans le ring ou tu boxes, un spectacle de poésie-performance au théâtre La Chapelle. Il participe, en solo ou en duo avec Nathalie Derome, à plusieurs interventions dans des musées, des galeries et des cabarets.
En 2001, il enregistre son premier album Enjambons le désert, puis, en 2003, un second album Sautons ce repas de midi, qui reçoit un excellent accueil de la critique. Puis, en 2006, un troisième album Yé-Yi-You-Ya. Et en 2009, en collaboration avec Bernard Falaise, c’est À l’école du ara. Viens de sortir ce mois-ci un cinquième album, Nulle audace n’est fatale.
Avec le recueil La lune a l’air ce soir d’un bout d’ongle arraché, qui regroupe quelques textes de ses deux premiers albums, il est le second poète publié chez L’Oie de Cravan en 1992.
© Portrait de Frank Martel par Pierre Gauvin

Urbain Desbois
Poète bref doublé d’un musicien inventif, Urbain Desbois est apparu un soir d’avril 1993 sur la scène Montréalaise. Depuis, 5 albums de chansons de son cru sont parus (Ma maison travaille plus que moi, État d’âne, Entomologie, La Gravité me pèse, I’m just a poor and lonesome french-canadian rockstar, baby) qu’il présente en tournée un peu partout au Québec, en France et en Belgique.
Il entre en contact pour la première fois avec les poètes et la poésie dans le milieu des années 80 aux mythiques soirées de poésie organisées par Janou St-Denis. Par la suite, il sera musicien accompagnateur dans divers événements de poésie.
Les textes de ses 3 premiers albums sont réunis dans Chansons sourdes paru à l’Oie de Cravan en 2004.
CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE D’URBAIN DESBOIS AVEC UN POÈTE, UNE POÉTESSE
Idée originale, réalisation, musique Urbain Desbois
Voix de présentation Louki Mandalian
Artistes invités Jean-Philippe Bergeron, Carole David, Patrice Desbiens, Michel Garneau, Marie-Andrée Gill, Frank Martel, Marie-Hélène Montpetit, Emmanuelle Riendeau, Claudine Vachon
Coréalisation et chargée de projet Isabelle Mandalian
Matriçage Jean-Philippe Villemure
Photo d’Urbain Desbois Charles Lafrance
Graphisme Julie Gauthier
Une production du Centre culturel Oscar-Dhu
Le Centre culturel Oscar-Dhu tient à remercier le Conseil des arts du Canada ainsi que Sporobole / Hub Numérique.