«trouver comment on fonctionne»
Carole David a cette qualité d’observatrice à la dérision abrasive qui fait mouche. C’est cette affinité, pointée par des proches, qui a mené Urbain vers son œuvre. Effectivement, atomes crochus il y a dans leur conversation. Ils reviennent sur les mythiques soirées de poésie des années 70 et 80, soirées où Urbain découvrait les poètes maudits de l’époque et où Carole David s’initiait à la scène comme jeune poète dans le chaos le plus total. La poétesse qui a consacré toute sa vie aux métiers de la littérature ouvre avec grande générosité les portes de son atelier d’écriture. Elle livre au passage une clé du métier, en apparence toute simple…
Les poèmes
Dans leur ordre de lecture, les poèmes mis en musique sont tirées des recueils suivants: Délivrez-nous du temps mort, L’Année de ma disparition, Herbes Rouges, 2015 ; Les poètes boivent des martinis et Se tenir debout (et à voix haute), Manuel de poétique à l’intention des jeunes filles, Herbes Rouges, 2010 ; Sujet délicat, Abandons, Herbes Rouges, 1996 ; Odyssée, Comment nous sommes nés, Herbes Rouges, 2018.
Faire des liens
Les «mythiques» soirées dont Urbain et Carole David parlent sont celles organisées par Janou St-Denis à la Casanous dans ses débuts. Ils citent les poètes bagarreurs qui y participaient Denis Vanier et Lucien Francœur, ainsi que Josée Yvon avec qui Carole David a travaillé par la suite pour les Éditions VLB.
Carole David est née dans le quartier Rosemont à Montréal en 1954. Poète, romancière et nouvelliste, elle poursuit aux Herbes rouges une œuvre audacieuse qui lie l’intime et le social, américanité et féminité, œuvre dont la qualité exceptionnelle a été soulignée, entre autres, par le Prix des libraires, le Grand Prix du livre de Montréal et le prix Athanase-David.
Depuis maintenant plus de 30 ans, l’écrivaine repousse les limites des formes littéraires avec intelligence. On reconnaît son ton unique, son sens aigu de la sororité, son érudition discrète. Libraires comme universitaires s’entendent pour affirmer que ses textes font partie d’une classe à part.
© Photo Katya Konioukhova
Urbain Desbois
Poète bref doublé d’un musicien inventif, Urbain Desbois est apparu un soir d’avril 1993 sur la scène Montréalaise. Depuis, 5 albums de chansons de son cru sont parus (Ma maison travaille plus que moi, État d’âne, Entomologie, La Gravité me pèse, I’m just a poor and lonesome french-canadian rockstar, baby) qu’il présente en tournée un peu partout au Québec, en France et en Belgique.
Il entre en contact pour la première fois avec les poètes et la poésie dans le milieu des années 80 aux mythiques soirées de poésie organisées par Janou St-Denis. Par la suite, il sera musicien accompagnateur dans divers événements de poésie.
Les textes de ses 3 premiers albums sont réunis dans Chansons sourdes paru à l’Oie de Cravan en 2004.
CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE D’URBAIN DESBOIS AVEC UN POÈTE, UNE POÉTESSE
Idée originale, réalisation, musique Urbain Desbois
Voix de présentation Louki Mandalian
Artistes invités Jean-Philippe Bergeron, Carole David, Patrice Desbiens, Michel Garneau, Marie-Andrée Gill, Frank Martel, Marie-Hélène Montpetit, Emmanuelle Riendeau, Claudine Vachon
Coréalisation et chargée de projet Isabelle Mandalian
Matriçage Jean-Philippe Villemure
Photo d’Urbain Desbois Charles Lafrance
Graphisme Julie Gauthier
Une production du Centre culturel Oscar-Dhu
Le Centre culturel Oscar-Dhu tient à remercier le Conseil des arts du Canada ainsi que Sporobole / Hub Numérique.