Patrice Desbiens aime les musiciens parce qu’« ils ne lui parlent jamais de poésie. C’est pas des parleurs, c’est des faiseurs* ». Lui, depuis 50 ans, il fait. Son doctorat honoris causa ne le rend pas plus riche, mais son œuvre l’est. Écrire c’est sa vie. Il ne discute pas de la cuisine de l’écriture, mais comme il aime bien Urbain, avec lui il parle de musique, de son parcours, de son accent… Avec tout l’humour et le sourire en coin, mi-figue, mi raisin, que l’on retrouve dans sa poésie.
Les poèmes
La petite radio jaune de Van Gogh, En temps et lieu, éditions L’Oie de Cravan, 2007 ; La Lada de Robert, Fa que, Mains Libres, 2022 ; Un temps de Tylenol, vallée des cicatrices, L’Oie de Cravan, 2015 ; Mes meilleurs amis, L’effet de la pluie poussée par le vent sur les bâtiments, Lanctôt Éditeur, 1999 (épuisé) ; Grosse guitare rouge, Un Pépin de pomme sur un poêle à bois, Prise de parole, 1995 ; Le poète le plus laite, Les Abats du jour, L’Oie de Cravan, 2013.
Faire des liens
Patrice Desbiens évoque le poète Robert Dickson, son «grand frère» et membre du collectif CANO, à l’origine du développement de plusieurs institutions culturelles dans la communauté franco-ontarienne, dont la maison d’édition Prise de parole. Lorsqu’il parle de ses tournées avec «René», il s’agit de René Lussier et de la tournée du Trésor de la langue, Grosse guitare rouge est aussi un livre +CD où René Lussier accompagne les poèmes de Patrice Desbiens. Il mentionne son inspiration pour la lecture, l’humoriste Lenny Bruce, et envoie un vers à l’ami poète Yves Boisvert.
Né à Timmins en Ontario en 1948, Patrice Desbiens vit à Montréal depuis de nombreuses années. Dès 1974, il s’impose comme l’un des auteurs phares de l’Ontario, et s’avère l’un des plus illustres représentants de la poésie de la quotidienneté.
Il fut finaliste pour le Prix du Gouverneur général en 1985 pour le recueil Dans l’après-midi cardiaque et reçoit le prix Champlain en 1997 pour Un pépin de pomme sur un poêle à bois ainsi que le prix de poésie des Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire pour son recueil La fissure de la fiction en 1998.
Certains de ses livres sont montés au théâtre, ce qui donne Du pépin à la fissure et L’homme invisible/ The Invisible Man. En musique, il s’illustre entre autres avec Patrice Desbiens et Les moyens du bord, un DC qui rassemble vingt-deux poèmes écrits et interprétés par Patrice Desbiens sur des musiques signées Jean Derome, Guillaume Dostaler, René Lussier et Pierre Tanguay, de même qu’il collabore avec Brasse Camarade. Chloé Sainte-Marie et Richard Desjardins ont aussi chanté ses mots.
Photo ÉML-Patrick Bourque
Urbain DesboisPoète bref doublé d’un musicien inventif, Urbain Desbois est apparu un soir d’avril 1993 sur la scène Montréalaise. Depuis, 5 albums de chansons de son cru sont parus (Ma maison travaille plus que moi, État d’âne, Entomologie, La Gravité me pèse, I’m just a poor and lonesome french-canadian rockstar, baby) qu’il présente en tournée un peu partout au Québec, en France et en Belgique.
Il entre en contact pour la première fois avec les poètes et la poésie dans le milieu des années 80 aux mythiques soirées de poésie organisées par Janou St-Denis. Par la suite, il sera musicien accompagnateur dans divers événements de poésie.
Les textes de ses 3 premiers albums sont réunis dans Chansons sourdes paru à l’Oie de Cravan en 2004.
CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE D’URBAIN DESBOIS AVEC UN POÈTE, UNE POÉTESSE
Idée originale, réalisation, musique Urbain Desbois
Voix de présentation Louki Mandalian
Artistes invités Jean-Philippe Bergeron, Carole David, Patrice Desbiens, Michel Garneau, Marie-Andrée Gill, Frank Martel, Marie-Hélène Montpetit, Emmanuelle Riendeau, Claudine Vachon
Coréalisation et chargée de projet Isabelle Mandalian
Matriçage Jean-Philippe Villemure
Photo d’Urbain Desbois Charles Lafrance
Graphisme Julie Gauthier
Une production du Centre culturel Oscar-Dhu
Le Centre culturel Oscar-Dhu tient à remercier le Conseil des arts du Canada ainsi que Sporobole / Hub Numérique.